Recueil littéraire – Et plus si infinité …

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Six textes, imaginés et écrits par les 6 lauréats du concours de nouvelles du Muséum de Toulouse, vous sont proposés à la lecture.
Le thème de l’édition 2024-2025 est Et plus si infinité

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Les nouvelles littéraires de la catégorie auteurs adultes

Le mot du jury : Une très belle nouvelle, profonde et passionnante, qui agit par association d’idées et véhicule tout en finesse et poésie des images à la fois viscéralement dures et émotionnellement fortes (violence, prostitution, avortement). Le narrateur, fragile et touchant, émeut. La chute qui a valeur de morale fonctionne comme dans les fables. Le récit, sobre et mélancolique, est bien mené, et suscite un malaise constant et ambigu. La psychologie des personnages est suffisamment travaillée pour les rendre crédibles ; quant aux métaphores de l’art et des tâches de peinture, elles sont magnifiquement filées tout au long de la nouvelle. Du fascinant. De la distinction. De l’inclassable.

Zoé AUBRY

Le mot du jury : Un agencement travaillé, efficace et rondement mené de micro-nouvelles qui prennent la forme de pastiches, saynètes aux couleurs et tonalités multiples. Chaque histoire nous plonge dans un univers et une époque différents, morceaux des vies antérieures du héros, Charlie, qui, pour combler son irrémédiable et douloureux ennui devient tour à tour homme préhistorique, aztèque, pirate, courtisan ou encore explorateur. Sans jamais tomber dans le didactisme, l’auteur surprend en réinventant et s’appropriant à sa manière le thème de la réincarnation, de façon plutôt joyeuse et optimiste. Du ludique. De la fraîcheur. De l’humour.

Le mot du jury : Une nouvelle drôle et émouvante qui se démarque par sa narration, ses néologismes, ses clins d’œil, son flirt assumé avec l’exercice de style et qui possède de réelles qualités stylistiques sans surcharge didactique. Un bel écrit qui suggère explicitement la faconde rabelaisienne et mêle plusieurs registres de langues entre truculence populaire et richesses lexicales, jeux et énumérations. Si l’atmosphère est tangible, l’arrière-plan réaliste, les perceptions sensorielles sont réussies et les captures de scènes ordinaires parfaitement cinématographiées. C’est cocasse, simple, inspiré et cela force la sympathie du lecteur. De l’élégance. De la poésie. De l’inspiration.

Les nouvelles littéraires de la catégorie auteurs de moins de 18 ans

Le mot du jury : Une nouvelle moderne au montage filmique, vivante, originale en diable malgré un sujet archi éculé, qui, tel un Deus ex machina, aborde des thèmes en lien avec la création. Une voix narrative omniprésente qui se joue du lecteur et le place dans un rôle de spectateur qui fait face à une contemplation quasi-picturale. C’est bien écrit, poétique, aérien, attachant, sincère, tout autant impertinent ou ironique que porteur de gravité. Une voix qui, dans la banalité de l’ordinaire, fait resurgir l’immuabilité des rapports humains, décrivant ce moment si singulier qui est celui de la rencontre, moment de référence qui cristallise l’émotion amoureuse et amène avec lui l’amorce d’une infinité de possibilités. Du caractère. Du style. De la virtuosité.

Le mot du jury : Entre construction et déconstruction, monologue et dialogues, folie et questionnements existentiels, cette drôle de nouvelle, menée de mains de maître et à la trame narrative qui fait mouche, prend un plaisir non dissimulé à égarer le lecteur, de fausses pistes en culs-de-sac. Elle déploie un savant jeu de méandres labyrinthiques qui s’intensifie tout au long du récit pour se clore sur une chute qui vient éclairer habilement l’ensemble. Chaque phrase est pesée, soupesée, dépecée, soignée, travaillée, recherchée. C’est ambitieux, réfléchi, philosophique, et irrésistiblement amusant. De l’humour. De la subtilité. De l’inventivité.

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Marius SANTRAN

Le mot du jury : Une sacrée plongée dans le flou, le trouble et l’indéterminé. Le voyage qui est proposé est lent alors que la narration structurée, parfois opaque, nous mène tout droit à la confusion, l’incohérence ou la perte de sens, et que l’écriture s’avère aussi bien fluide que nerveuse. Les personnages quasi mythologiques semblent seuls détenir le pouvoir dans ce récit où le « Je » paraît se démultiplier et se transformer en un « Egos » vertigineux et pluriel, sorte d’hydre protéiforme. Notre intérêt pour l’histoire grandit et s’accentue progressivement, le cadre fictionnel s’installant quant à lui avec finesse. Du dynamisme. Du suspens. De l’inaccessible.

Faites-nous vos retours ! Nous aimerions savoir si les textes vous plaisent et si vous préférez les lire ou bien les écouter. Le contact est concours-litteraire-museum@toulouse-metropole.fr.

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Crédit photo : Jean-Jacques Ader, Muséum de Toulouse